Le 1er septembre, après la rĂ©union matinale de l’Équipe Technique RĂ©gionale de la Ligue et après un bon dĂ©jeuner, M. Vrignaud nous emmène Ă la dĂ©couverte des marais de Bourges. Sont prĂ©sents : Roger Paris, Monique et Patrick Azarian et Patricia Faure.
Ces marais couvrent une surface de 135 hectares environ, comprennent plus de mille parcelles et se divisent en deux parties bien distinctes : le marais d’en haut, où l’on circule en barques plates à bouts carrés et le marais d’en bas où l’on peut accéder à pied. Jadis, ces terrains marécageux servaient de barrière naturelle et les ennemis se risquaient rarement à attaquer la cité royale de Bourges. En 52 avant JC, Jules César parle de ces étendues nauséabondes, incultes et dangereuses dans « la guerre des Gaules ».
Ce sont les diverses communautés religieuses qui ont peu à peu aménagé les marais : bénédictines de Saint-Laurent, chapitres de Saint-Ursin ou de la cathédrale et enfin jésuites et franciscains. Par ailleurs, la cité possède des communaux où n’importe qui peut faire paître sa chèvre ou sa vache. Mais à la Révolution, les propriétés des communautés religieuses sont vendues comme biens nationaux. Avec l’accroissement de la population, les besoins en fruits et légumes augmentent et après le 1er empire commence l’ère du maraîchage intensif.
Les marais sont classés depuis juillet 2003 ; l’installation du supermarché Carrefour sur la chaussée de Chappe en 1969 a réveillé les consciences et le « il faut faire quelque chose » est enfin devenu réalité après trois décennies. Le chemin de la Voiselle est bordé d’aulnes, de saules, parfois de frênes. Sur les berges poussent le roseau commun ou le jonc des chaisiers ; ce dernier, appelé scirpe lacustre, sert à stabiliser les berges et est utilisé notamment pour confectionner des paniers, des vêtements et des chapeaux. Sur les coulants (petits canaux entre deux parcelles) passent la foulque macroule, reconnaissable à son écusson blanc au-dessus du bec, le canard colvert, le grèbe castagneux et même le cygne. Et le héron cendré est l’un des hôtes les plus reconnaissables des lieux.
Malheureusement, des envahisseurs s’invitent dans les marais depuis plusieurs années et la ville dépense des sommes folles pour l’arrachage de la jussie. Il faut également couper la renouée du Japon et se débarrasser du myriophylle du Brésil.
Aujourd’hui, de nombreuses parcelles sont à l’abandon alors que d’autres sont entretenues avec grand soin, soit en potagers, soit en terrains de loisirs parfois ornés d’épouvantails. La superficie des cabanes ne doit pas dépasser 12 m².
Patricia FAURE, présidente de la commission communication