ASEAB Tourisme Moto : sortie Street Art City

Le samedi 18 octobre 2025, les sept participants Ă  la sortie se sont retrouvĂ©s pour aller dĂ©couvrir la « Street Art City Â» de Lurcy-LĂ©vis, dans l’Allier. Ă€ l’heure prĂ©vue, le dĂ©part est donnĂ© en direction de Lurcy-LĂ©vis avec une mĂ©tĂ©o agrĂ©able bien qu’assez fraiche. Malheureusement, plusieurs zones de travaux sur la route prĂ©vue nous ont obligĂ©s Ă  nous dĂ©vier, ce qui nous a retardĂ©s un peu et a beaucoup perturbĂ© le GPS du guide.

A l’arrrivée, une fois les motos garées et les tickets pris, nous pouvons commencer notre visite des quelques 7 000 m² de bâtiments et 22 000 m² de façades et murs extérieurs recouverts d’œuvres graffitis réalisées par des « street-artistes » du monde entier. Nous commençons la visite par les extérieurs où nous pouvons admirer de magnifiques peintures de styles très variés.

Vient ensuite l’heure du repas et nous profitons de point « Bar Restauration Â» du site pour nous restaurer grâce au menu « street box Â» proposĂ© parmi d’autres choix possibles.

Nous consacrons l’après-midi Ă  la visite des 128 chambres de « l’hĂ´tel Â» dont chacune est dĂ©corĂ©e par un artiste diffĂ©rent. LĂ  aussi de nombreuses surprises nous attendent avec des Ĺ“uvres parfois très dĂ©concertantes mais toujours de grande qualitĂ©.

Il reste ensuite à visiter les deux espaces d’exposition présentant des toiles peintes par les artistes pendant leur résidence, en complément des fresques murales qu’ils ont réalisées ainsi qu’une station du métro parisien reconstituée avec ses graffitis.

À 16h, il est temps de prendre la route du retour, qui cette fois se déroule sans déviation ! Le passage à Sancoins est l’occasion d’un arrêt pour prendre un dernier verre avant de nous dire au revoir et d’entamer la dernière partie du trajet.

Petit historique de Street Art City

Street Art City, située à Lurcy-Lévis dans l’Allier, est aujourd’hui reconnue comme un haut lieu mondial du Street Art. L’aventure débute en 2003, lorsque Gilles et Sylvie Iniesta acquièrent une ancienne friche industrielle, un ancien centre de formation de France Télécom abandonné depuis 1992. Pendant plusieurs années, le couple cherche une nouvelle vocation pour ce vaste site de 10 hectares et 7 000 m² de bâtiments. C’est en janvier 2015 que Sylvie Iniesta a une révélation : transformer ces murs gris en une immense galerie d’art urbain. Bien qu’ils soient néophytes dans le domaine, ils se passionnent rapidement pour le Street Art et décident de créer la première résidence permanente dédiée à cet art dans le monde.

Dès mai 2015, les premiers artistes régionaux investissent les lieux. Le projet prend de l’ampleur et, en mars 2016, Street Art City est officiellement lancé. L’ouverture au public a lieu en avril 2017, marquant le début d’un succès grandissant. Le concept séduit immédiatement : les artistes, venus du monde entier, sont accueillis en résidence, logés, nourris et disposent de tout le matériel nécessaire pour créer librement. En quelques années, plus de 550 artistes de près de 70 nationalités différentes ont laissé leur empreinte sur les 22 500 m² de façades et 17 000 m² d’espaces intérieurs.

Parmi les lieux emblĂ©matiques du site, l’HĂ´tel 128 se distingue : chaque chambre a Ă©tĂ© investie par un artiste diffĂ©rent, crĂ©ant un vĂ©ritable labyrinthe d’ambiances et d’histoires. Street Art City est ainsi devenue une « Villa MĂ©dicis Â» du Street Art, un musĂ©e Ă  ciel ouvert en perpĂ©tuelle Ă©volution, oĂą les Ĺ“uvres se renouvellent au fil des saisons et des rĂ©sidences.

Le site attire chaque année des dizaines de milliers de visiteurs, dont une part importante d’étrangers. Street Art City s’autofinance grâce aux entrées et ne reçoit aucune subvention, ce qui garantit une totale liberté artistique. Aujourd’hui, le lieu continue de grandir, avec de nouveaux murs peints chaque saison, des expositions collectives et personnelles, et une liste d’attente de centaines d’artistes désireux de participer à cette aventure unique. Street Art City est ainsi devenue une référence mondiale, mêlant création, partage et immersion dans l’art urbain contemporain.

Philippe BERTON